Juste de quoi se rafraîchir lorsqu'il fera trop chaud.
L'idée est de faire une fontaine dans laquelle on peut se tremper.
Novembre 2012
Lancement de l'idée.
Voilà à quoi ressemblait l'endroit à l'origine.
Après la construction du Menzeh, voilà à quoi ressemblait le même endroit. Le bassin sera construit juste en dessous du petit toit qui vient d'être fini (voir la rubrique Menzeh).
Et voilà comment est la terrasse vue du Menzeh.
Après la construction du Menzeh, voilà à quoi ressemblait le même endroit. Le bassin sera construit juste en dessous du petit toit qui vient d'être fini (voir la rubrique Menzeh).
Et voilà comment est la terrasse vue du Menzeh.
Je fais des plans et les confie à Saïd.
OK, j'avoue que ce n'est pas très clair, mais j'espère que mes explications détaillées à Saïd l'ont été.
Saïd a pris contact avec un technicien qui m'envoie des détails techniques.
OK, ce n'est pas trop compliqué : ce n'est tout de même pas une piscine olympique ! Malgré tout, le Charrije aura tout d'une grand piscine : bonde de fond, refouleurs, skimmer, pompe, filtre, vannes et même les projecteurs.
24 novembre 2012
Je fais rajouter un circuit secondaire qui permettra d'alimenter une petite vasque intermédiaire. Cette petite vasque aura sa petite pompe indépendante. Ainsi lorsque le Charrije sera vide on pourra tout de même faire fonctionner la fontaine qui se déversera vers la vasque. En effet l'aménagement intérieur du Charrije sera tel que l'on pourra s'en servir plein d'eau ou vide.
Je ne sais pas encore si je ferai cette vasque intermédiaire, je verrai ce que je pourrai trouver comme idée (dans l'idéal une ancienne vasque de riad que l'on encastrerait dans le mur).
24 novembre 2012
A peine suis-je parti de Marrakech que Saïd a déjà lancé le chantier !
9 décembre 2012
Saïd m'envoie une photo du chantier.
Décembre 2012
Etat des travaux lors de mon voyage de décembre :
31 décembre 2012 et 1er janvier 2013 : Sur Sketch-up quelques esquisses du fond du bassin réalisées à Paris.
(quand je vous dis que j'y passe un peu de temps : il faut colorer chaque case...).
Au premier plan les deux bacs de plantes, les marches et le bassin dans lequel j'ai fait poser Saïd pour donner une idée de la proportion.
Quelques détails techniques (ces photos seront bien utiles pour repérer les tuyaux lorsque'il va y avoir des réparations...)
Le skimmer et les deux projecteurs.
A la place des parpaings il y aura un banc en béton qui fera un U sur les trois bords du bassin.
Les bondes de refoulement et la bonde de fond.
Et le début de la réflexion sur les motif du Charrije.
Saïd avait apporté des échantillons de couleur de zelliges.
On s'arrête sur trois couleurs de base : Bleu, vert, jaune. Naturellement le blanc et le noir pour les trames. On y ajoute des touches de rouge et de rose.
On s'arrête sur un motif avec des carreaux de 5cms (ce ne sont pas les couleurs réelles).
Et bien sûr en revenant à Paris, je change tout et décide de faire des carreaux plus gros de 10x10cm.
(quand je vous dis que j'y passe un peu de temps : il faut colorer chaque case...).

Motif D03 et Motif D04

Motif D05 et Motif D06

Motif D08 et Motif D09-a

Motif D09-b et Motif D09-c

Motif D11 et Motif D12

Motif D14-a et Motif D14-b
et Motif D14-c ci-dessous et le V20

Motif S03 et Motif S04
et l'on peut y passer des heures et dupliquer des motifs à l'infini. Vous avez le droit de donner votre avis jusqu'à mi-janvier date à laquelle j'y retourne et dois décider du motif final.
Janvier 2013
Je suis avec Laetitia à Marrakech et avec Saïd on revoit tous les motifs. Ce sera finalement très simple, comme les premiers dessins ci-dessus, mais en une seule couleur (ça valait le coup de passer autant de temps sur les motifs...)
Les escaliers commes tous les escaliers de Marrakech : nez de marche en marbre, bande de careaux de couleur alternées pour marches et contre-marches. La ligne d'eau sera faite de charrafas sombre (je ne me rappelle plus si c'était bordeau ou noir) sur fond blanc. Les bords sont en marbre blanc. En fait rien d'original, tous les bassins sont faits de la sorte.
On en profite aussi pour dessiner la forme de la fontaine : elle ne doit être ni ronde ni pointue.
L'artisan zelligeur et là et discute avec nous des différents motifs et de la forme de la fontaine. il y aura donc deux fausses colonnes de chaque côté, un motif central assez classique et au dessus un "chouaf", la pièce traditionnelle en bois qui joint le zellige au toit.
Ce devrait être un peu dans ce genre là, pour le motif pas la forme, ni les colonnes.
J'ai la surprise de voir le petit toit en tuile vertes a disparu (voyez dans les photos un peu plus haut, il existe. Explication : j'avais dit à Saïd que je trouvais que le travail des tuiles n'était pas parfait : le poseur avait mis pas mal de ciment sur les tuiles et j'avais demandé de gratter les coulures de ciment. Finalement Saïd a pris l'initiative tout faire casser : "tu as trouvé que le travail était mal fait alors on recommence tout". Bon, ok c'est un peu radical, je n'en demandais vraiment pas tant !
Mars 2013
Les escaliers commes tous les escaliers de Marrakech : nez de marche en marbre, bande de careaux de couleur alternées pour marches et contre-marches. La ligne d'eau sera faite de charrafas sombre (je ne me rappelle plus si c'était bordeau ou noir) sur fond blanc. Les bords sont en marbre blanc. En fait rien d'original, tous les bassins sont faits de la sorte.
On en profite aussi pour dessiner la forme de la fontaine : elle ne doit être ni ronde ni pointue.
L'artisan zelligeur et là et discute avec nous des différents motifs et de la forme de la fontaine. il y aura donc deux fausses colonnes de chaque côté, un motif central assez classique et au dessus un "chouaf", la pièce traditionnelle en bois qui joint le zellige au toit.
Ce devrait être un peu dans ce genre là, pour le motif pas la forme, ni les colonnes.
J'ai la surprise de voir le petit toit en tuile vertes a disparu (voyez dans les photos un peu plus haut, il existe. Explication : j'avais dit à Saïd que je trouvais que le travail des tuiles n'était pas parfait : le poseur avait mis pas mal de ciment sur les tuiles et j'avais demandé de gratter les coulures de ciment. Finalement Saïd a pris l'initiative tout faire casser : "tu as trouvé que le travail était mal fait alors on recommence tout". Bon, ok c'est un peu radical, je n'en demandais vraiment pas tant !
Mars 2013
Début mars
Saïd m'envoie des photos de zelliges en cours de fabrication.
Détail de la fontaine : les faces des zelliges de couleur sont posées contre terre, une couche de plâtre sera versée dessus pour assembler le tout.
La fontaine est transportée en plaques puis ré-assemblée sur place.
Saïd m'envoie des photos de zelliges en cours de fabrication.
Détail de la fontaine : les faces des zelliges de couleur sont posées contre terre, une couche de plâtre sera versée dessus pour assembler le tout.
La fontaine est transportée en plaques puis ré-assemblée sur place.
Détail d'une des colonnes.
Le 21 mars
Guillaume Sordet m'envoie la première photo des zelliges posés.
Bilan, l'arrondi est un peu trop arrondi et pas assez pointu, mais en gros c'est ok. Un fois tout fini cela va s'arranger en se fondant dans l'ensemble.
Avril 2013
Je peux enfin voir sur place l'aspect général : C'est très bien, mieux qu'en photo.
L'intérieur du charrije en vert et bleu, avec la bordure en charafas bleu foncé.
Ci dessous les matériaux utilisés :
Et voici Kamal le zelligeur au travail : si la fontaine a été préparée à l'atelier puis posée sur place, tout l'intérieur du bassin est posé pièce par pièce.
Sur le ciment est enduit un sorte de pâte, faite de terre et de ciment mélangé, les pièces légèrement enfoncées dans cette pâte, sans joint entre elles. Je n'arrive pas à comprendre comment cela tient, mais je ne me pose pas trop de question, je pense que ce n'est pas la première fois qu'il fait ce genre d'ouvrage (enfin j'espère).
On voit bien la pâte fraiche sur le béton, il a dans la main une sorte d'herminette avec laquelle il taille les pièces (tous les carreaux de la bordure doivent être taillés en triangle).
Et ici la pose des pièces :
Et voilà la bordure finie aves les outils du zelligeur (dont ce marteau assez lourd avec deux bords tranchants qui permettent de tailler les pièces).
Le chouaf:
Le chouaf est la pièce de bois qui va être placée entre le toit et le haut de la fontaine. Toutes les fontaines (au moins à Marrakech) ont cette pièce. La plus fameuse fontaine de Marrakech est la fontaine "Chroub ou Chouf" (littéralement : boire et voir). un "chouaf" dérivé du verbe "chouf" est donc la pièce "à voir".
Voilà un exemple (ce n'est d'ailleurs pas "Chroub ou Chouf"):
Ce chouaf est zouaké (c'est à dire peint) tandis que le mien, après de nombreuses hésitations, restera brut. Ce sera bien sûr moins compliqué que celui-là, mais le "vocabulaire" reste le même. Vous verrez plus bas.
Je passe avec Saïd chez le menuisier qui était en train de fabriquer le chouaf.
Voilà la pièce en bois de cèdre en cours de construction :
Détail des montants en bois avec cette sorte de pomme de pin et les deux pointes. On retrouve systématiquement ces pièces dans les hauts de plafonds, de portes ou de fontaines.
Le menuisier Brahim en train de sculpter un motif sur le bord du chapiteau (prenant la pose à ma demande).
Le menuiser en train de faire un projet de sculpture dans le bois (que l'on ne fera finalement pas).
Finition du bassin :
Les chapiteaux ne sont pas d'aplomb avec les colonnes. Il va falloir faire ajuster çà. L'inscription au dessus devra être traduite : j'avais demandé quelque chose en rapport avec l'eau.
Ajustement des plaques de marbre qui vont entourer le bassin ainsi que les nez de marche (tous les bassins ont une margelle en marbre blanc).
Détail des marches avec le motif de carrés verts et turquoise alternés. Le sol en carreau de terre cuite est aussi visible (voir la section "Les terrasses")
Mai 2013
J'arrive fin mai à Marrakech pour voir le bassin terminé.
voilà le résultat :
C'est très bien, le marbre est bien posé, les nez de marche dépassent mais pas trop, même les bacs à plantes ont été remplis de terre.
Le chapiteaux au dessus des colonnes ont été centrés un une première couche de peinture a été passée sur le chouaf.
Reste à la remplir :
On s'aperçoit à l'usage que le marbre est très glissant et surtout que le petit parapet sur la droite est devenu beaucoup trop bas : si l'on glisse, on passe par-dessus bord et on arrive directement dans la cour. Il va falloir encore imaginer un truc pour sécuriser l'endroit. Fermer systématiquement la bâche ? Ce ne sera jamais fait, remettre un garde fou ? Cela ne pas être bien beau. Il faut y réfléchir mais on ne peut pas laisser les chose en l'état.
Juin 2013
Finalement je me décide et on va à Bab Khemis aller chiner une grille ancienne.
Ce n'est pas ça qui manque !
Je me décide pour une grille de type "Kous ou Khatem" (littéralement Arrondi et Etoile). Pour bien négocier on montre de loin à Saïd qui nous observe la grille que l'on souhaite et il repasse derrière la négocier.
et on repart en France en laissant le soin à Saïd de la transporter et de la faire adapter à la bonne taille.
Septembre 2013
La grille est posée. Je craignait que ce la fasse un peu lourd, mais il n'en n'est rien et c'est désormais tout à fait sécurisé.
La vue avec la grille. On remarque aussi que début septembre le petit toit a été refait.
Laetitia a posé de l'antidérapant sur la margelle (on verra comment cela va vieillir)
Il ne manque qu'un coup de peinture et ce sera enfin fini.
Khadija a planté un sorte de courge dans l'un des bacs et c'est très décoratif.
Vue du bas du riad, cela ne choque pas, c'est parfait. Saïd a encore fait un bon boulot. PS: la photo n'est pas retouchée, le ciel était vraiment bleu sombre ce jour-là.
Septembre 2016
C'est bien beau une piscine, mais il y a un filtre et il faut le nettoyer.
En arrivant (du 7 au 11 septembre 2016), Saïd m'avait préparé la piscine, mais le filtre n'étais pas en route. Il n'avait pas fonctionné de l'été, et je trouvais la pression faible. Je tente un nettoyage/rinçage qui remplit la piscine d'une boue noire.
Après un coup de fil à Didier qui a l'habitude, je me lance dans un nettoyage du filtre.
Ce n'est finalement pas compliqué, mais ça prend du temps (prévoir trois heures) :
- Bien fermer toutes les vannes et l'électricité.
- Démontage complet deux pas de vis que l'on peut démonter à la main.
- Soulever le filtre qui, reprit d'eau et de sable pense bien 40 kilos.
- Renverser le tout dans une grande bassine (emprunté à une voisine).
- Faire attention au tuyau central qui n'est pas fixé.
- A tuyau central sont fixées des buses amovibles que l'on libère en pressant sur des petits boutons de chaque côté
- On rince au moins dix fois le sable (c'est çà qui est très long). Prendre des gants car le sable se glisse sous les ongles.
- On remonte le tout en faisant bien attention de ne pas mettre de sable dans le tuyau central (j'ai mis un bouchon en tissu pendant l'opération de remplissage.
J'aime bien le motif D12.
RépondreSupprimerStephane