Cela faisait des mois que je réfléchissais à cette salle à manger sans trop savoir comment l'arranger. C'est simple, à part le plafond superbe fait par Saïd du temps des anciens propriétaires, il fallait tout refaire. De plus les murs étaient pouilleux car remplis de salpêtre.
Un petit aperçu de la salle à manger avant travaux :
Vue de la table de la salle à manger :
Vue de l'autre partie de la pièce :
Fin mai 2016, je me mets à planifier ce changement. Les cimaises seront en paille tressée, idée que j’avais glanée en regardant à travers les portes des mosquées et à la Mamounia. Saïd me dit que ce genre de paille n’est fait qu’à Tétouan, et je n’arrivais pas à voir d’échantillon. J’ai trouvé un modèle qui ira très bien dans la médina de Marrakech. Tous les murs seront recouverts de miroirs (sur une idée trouvée à Dar si Saïd), entourés de bois peint comme le bouh. Le tout doit être dans des couleurs chaudes, car c’est la pièce de la cheminée.
La cheminée beaucoup trop profonde va être détruite et encastrée dans un trumeau qui va prendre toute la hauteur du mur (4,5 mètres de haut).
27 mai 2016
Je donne l’autorisation à Saïd de lancer les travaux.
30 mai 2016
On ne chôme pas : le riad a été rangé tout le week-end et dès le lundi matin on commencer à tout casser.
Saïd m’envoie des photos de la destruction des pièces : on refait vraiment tout sol et murs, tandis que le plafond peint par Saïd du temps de l’ancien propriétaire ne sera pas modifié.
29 juin-3 juillet 2016
Je découvre le chantier au bon moment : tous les gros travaux ont été faits, les ouvriers ont été mis en congés pour la fin du ramadan.
Pour éviter l’humidité j’ai fait peser des carreaux sur toute la hauteur des murs qui seront soir recouverts de paille, de miroirs ou de bois.
Et là commence le gros travail pour estimer les bonnes propositions de la pièces : encore des heures pour décider de la haute de la cimaise, de celles des miroirs, des décrochements, des emplacements des incrustons dans les murs, de l’éclairage, etc. Rein de mieux qu’une bonne maquette grandeur nature et je m’attelle donc à découper des bandes de carton qui vont simuler les montants de bois ainsi que les plinthes.
en laissant l’oeil décider des proportions, je m’aperçois que naturellement tout se met en place.
Et comme je suis limité par le temps (il est impossible de faire çà à distance, cela force à décider « vite »).
2 juillet 2016
Derrière la moto de Saïd on va dans les banlieues lointaines de Marrakech pour aller dans les petits ateliers de staffeurs qui proposent des moulures en plâtre. Bien sûr le vieux gars qui a les meilleurs modèles est fermé. Saïd me dit qu’il est un peu fantasque, qu’il ouvre quand ça lui plaît et surtout qu’il est très jaloux des ces modèles en faisant jurer que personne ne les copiera.
On décide vaguement des modèles mais je montre à Saïd les moulures qui me plaisent (sur ce point je sais que c’est lui qui choisira a final). On n’a pas trouvé de « chemassia » d’un bon modèle. de toutes façons elles seront placées tout en haut et il n’y a que moi qui les verrait.
Novembre 2016
Laetitia à Marrakech a trouvé trois panneaux de tissus anciens pour faire une sorte de dais à l'entrée de la porte comme cela se faisait dans les riad anciens (les panneaux anciens sont en soie lyonnaise et inabordables chez les antiquaires).
J'ai fait faire une cantonnière en bois que l'on a placé assez haut pour donner encore plus de hauteur à la porte te bien laisser voir le motif du tissu.
On a beaucoup hésité avant de couper le tissu !
Et Laetitia passe à la coupe :
Et Laetitia passe à la réalisation :
Toutes les boiseries ont été montées dans le salon, puis démontées pour être peintes.
On commence par passer un sous couche vermillon. Il y a trois couches qui sont toutes poncées entre chaque couche.
Les découpes qui seront placées au-dessus de certains miroirs avant d'aller passer au zouak :
Saïd peint les encadrements des miroirs ou des tondos :
Le motif fini, tout est peint à main levée, y compris les filets noirs :
Il faudrait que je calcule, mais il y a bien 30 mètres de boiseries que Saïd doit peindre après avoir fait ses motifs pochoirs. ce qui est compliqué c'est que le motif géométrique doit parfaitement s'accorder dans les angles. On voit sur le sol à gauche une barre plus large : c'est celle qui doit être à hauteur de cimaise, mais ce n'est pas le motif que j'avais demandé, j'étais un peu gêné, mais j'ai demandé de repasser une couche de rouge et tout refaire !
Donc pour la fameuse barre de cimaise à refaire, Saïd a fait un gabarit un carton, me l'a montré pour demandé mon accord et puis a refait cette barre. Le gabarit (en forme de khatem (étoile de David) :
Depuis l'été dernier les fixés sous verre avaient été préparés par Laetitia, il fallait en finir certains et faire les deux grands qui seront de part et d'autre de la cheminée.
Il y a donc 8 "tondos" (le nom donné à des peintures -ici des fixés sous verre- de forme ronde) et deux grands panneaux en forme de lanterne.
d
d
d
d
d
d
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire